Cane Corso

Le Cane Corso ou Cane Corso Italiano est une race de chien d'origine italienne, utilisée principalement comme chien de garde.



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Race de chien - Chien

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Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Il existe en Italie deux molossoïdes, le Matin de Naples et le Cane Corso, ce dernier est un chien de ferme apte à différents emplois. (source : chiensderace)
  • Le cane corso de la race cane corso s'est vu consacré dans son pays, l'Italie, depuis 1988 et en France depuis 1997. Les Gardiens du Temps – chiens de la race... (source : les-gardiens-du-temps)
  • cane corso, branchiero siciliano, chien de cour italien, molossoides type dogue et l'ensemble des races de chiens : description de chaque race de chien avec photos... (source : chien)
Cane Corso icône chien
Cane Corso

Caractéristiques
Silhouette 40 à 50kg
Taille 60 à 68cm
Poil court, brillant, particulièrement serré
Robe noir, gris, fauve, bringé (clair, foncé, gris) froment,
Yeux moyens, iris foncé le plus proche envisageable de la couleur de la robe
Oreilles triangulaires[1]
Queue Attachée plutôt haut; particulièrement grosse à sa racine
Caractère Chien de garde
Nomenclature FCI
  • groupe 2
    • section 1
      • n°343

Le Cane Corso ou Cane Corso Italiano est une race de chien d'origine italienne, utilisée principalement comme chien de garde.

Bref descriptif

Le cane corso est le descendant direct du "Canis pugnax", molosse romain, dont il représente la version légère. Il était utilisé dans la chasse du gros gibier et comme auxiliaire de guerre. Pendant des siècles, il a représenté un compagnon précieux pour les italiens qui l'utilisaient comme gardien de leur propriété et de leurs troupeaux, à la chasse et pour leur défense personnelle. Répandu jadis dans toute la péninsule, comme l'attestent de nombreuses gravures et récits historiques, il est toujours bien présent en Italie. Son nom italien "corso" n'a par conséquent rien à voir avec la Corse. L'origine de ce nom vient certainement du terme latin "cohors", la cohorte romaine de la garde prétorienne, indiquant ainsi une ancienne fonction de garde du corps.

Le 12 novembre 1996, la F. C. I. reconnaissait le Cane Corso.

Travail de récupération

article paru dans "New Molosses" (revu et augmenté)

Le 22 mai 1996 à Arese (Italie) devant un parterre de juges et de hauts responsables de la F. C. I. surtout son président Dr Hans Mueller, la S. A. C. C. et l'E. N. C. I. présentaient 14 exemplaires de cani corsi afin d'avoir la reconnaissance de la race au niveau mondial. Le 12 novembre 1996, la F. C. I. reconnaissait le cane corso. Pour l'histoire ces chiens étaient :

- QUARON, ANITA et DRUPA de l'élevage DEL DYRIUM à M. Vito INDIVERI,

- GRISO et ALTEREGO de l'élevage DEL MURGESE appartenant à M. DI LEO,

- RIBALDO (LOGAN) de la CASA PAOLETTI appartenant M. Claudio Marzorati et produit par M. Paoletti,

- SIMON produit par C. Toselli et appartenant à Mme Simona TANZARELLA,

- ARGO DELL'ANTICO CERBERUS produit par M. Malavasi et appartenant A. Bertin,

- SARA, SILVER, KARL, CIRCE et DAGO de l'élevage DELL'ANTICO CERBERUS,

- BORIS appartenant à M. Carosio.

Cette présentation faisait suite à un long travail de récupération entamé dans les années 70 selon l'observation dans les années 50 dans les Pouilles par le Pr. Giovani Bonatti "... d'un chien molossoïde à poils courts différent du mâtin de Naples, identique au bullmastiff, ressemblant au chien de Maillorque... " Selon cette observation ainsi qu'à l'initiative du Pr Antonio Morsiani et du Pr. Francesco Ballotta qui lui même en avait vu en 1972, le travail de récupération de la race commençait ainsi qu'à travers ça, un travail de protection du patrimoine Italien. Vinrent se joindre particulièrement rapidement d'autres personnes intéressées par ce projet dont le Dr Paolo Breber qui fît les premières portées au milieu des années 70, Stefano Gandolfi jeune étudiant de 16 ans, les frères Malavasi éleveurs de berger allemand qui apporterent les installations au sein de leur élevage, Giantonio Sereni, Pr. Fernando Casolino. Entre fin 1979 et janvier 1980 sont transférés à Mantoue trois sujets : Tipsi, Brina et Dauno qui donneront vie dans l'année à 18 chiots dont Basir, Bulan, Babak, Aliot, véritables piliers du programme de récupération de la race, sous la direction du Docteur Giovanni Bonatti et du Docteur Giovanni Ventura, vétérinaire, juge ENCI et éleveur.

Au tout début des années 80, il fut décidé de confier à des passionnés certains chiots nés d'accouplements programmés et dans le même temps s'intensifièrent les recherches de nouveaux lignages sanguins dans le Sud de l'Italie. Dans le même temps, lors d'une rencontre de passionnés et en la présence de 12 chiens, le Docteur G. Ventura fît les premiers relevés cynométriques qui mirent en évidence dans la quasi totalité des sujets étudiés, un léger prognathisme, des axes cranio-faciaux un peu convergents, des yeux en position subfrontale, une absence de surplus de peau et de bavement, un poids moyen de 47 kilos pour les mâles et de 38 pour les femelles pour une hauteur de 68cm pour les mâles et de 64cm pour les femelles, des couleurs de robes noires tigrées, fauves claires et grises. Le même jour, (16/10/83) les personnes présentes à cette rencontre décidèrent de se réunir dans une association en constituant un club de race nommé S. A. C. C. (Societa'Amatori Cane Corso), dans l'objectif d'augmenter et de valoriser la race, de potentialiser la sélection et l'élevage et d'en obtenir la reconnaissance. Le règlement rigide qui fut accepté prévoyait un contrôle méticuleux de la part du conseil de direction et du comité technique sur chaque accouplement et sur les attributions effectuées. Les sujets étaient distribués gratuitement avec l'engagement d'en suivre la croissance, de les entretenir, de mettre à disposition les mâles ou de signaler les chaleurs des femelles, de les assister en couche et de prendre soin des chiots qui étaient nés. Il fut établi que les passionnés pourraient obtenir en garde un exemplaire de cane corso, à l'âge de trois mois, vacciné avec les oreilles et la queue coupées, en s'inscrivant à la SACC pour une contribution d'uniquement 100 000 lires. Il faut souligner qu'aucun de ces acteurs n'a été amenés à faire du profit avec ces chiens durant cette phase de développement. Parmi ceux-ci, voici les associés et les fondateurs : Michèle Angiolillo, Nardino Anselmi, Donatella Baldassari, Giovanni Bonatti, Corrado Montavalli, Stefano Gandolfi, Giancarlo Malavasi, Luciano Malavasi, Giovanni Mauro, Giancarlo Monfardini, Seggio Nardi, Vittori Suffritti, Gianantonio Sereni, Alberto Tellini, Giovanni Ventura.

Au milieu des années 80, il fût indispensable de pouvoir comparer la typicité des sujets issus de ce travail avec les chiens rustiques existant dans le sud. Etant toujours particulièrement rural, le cane corso a pu garder sa place dans ces régions à la différence du nord de l'Italie bien plus industrialisé. Il existait de sensibles différences entres les sujets suivant la famille à qui ils appartenaient et l'utilisation qu'on en faisait : chasse, garde, bouvier, ... La première difficulté qui est apparu, était de trouver des sujets purs et non croisés avec d'autres races (mâtin des abruzzes par exemple). L'idée des paysans/éleveurs n'étaient pas de croiser les chiens avec tout ce qu'ils trouvaient, mais de "calibrer" le chien à leurs besoins. Ceux, qui les utilisaient au contact des vaches avaient, semble-t'il, besoin que le chien soit prognathe, d'autres pour la chasse et selon le terrain avaient besoin de chiens plus grands, les camelots les utilisaient pour garder leurs charrettes... Les croisements avec d'autres races étaient plus situés dans les lieux où le combat de chiens existaient et comme partout l'objectif était d'avoir un chien le plus fort envisageable.

Quelquefois on peut observer dans des nichées des éléments récessifs d'autres races, c'est particulièrement rare. Mais soyons clair, l'objectif premier de la S. A. C. C. et des pionniers de la reconnaissance de la race était de travailler avec des chiens "purs" pour sauvegarder le patrimoine Italien qu'est ce chien.

Avec l'obligation de comparer les différents sujets en vue de l'élaboration d'un standard, il y avait aussi parallèlement l'obligation de rassembler le plus d'informations envisageable pour prouver la dimension historique et le rôle joué par le cane corso dans le sud de l'Italie. Ce fût fait grâce à différents voyages dans les campagnes du sud de Messieurs Stefano Gandolfi, Flavio Bruno et Fernando Casolino (venant du sud et qui parlait les patois locaux), ... et en particulier grâce aux personnes présentes dans ces régions qui prenaient des photos, indiquaient où se trouvaient un bon nombre de sujets ou qui sensibilisaient les paysans au travail de récupération en leur demandant de faire naître des chiots et d'être présents lors de rassemblements organisés par la S. A. C. C. où le Pr Morsiani pouvait continuer son travail de mesures. Ce travail fût en grande partie fait par Giovanni Tumminelli pour la Sicile, Paolo Breber et Vito Indiveri dans tout le sud.

M. Giovanni Tumminelli réputé pour ses recherches sur les races insulaires Siciliennes et Italiennes, apporta énormément de preuves concrètes aidant à la reconnaissance du cane corso comme race à part entière et différente des autres chiens Italiens, surtout du Mâtin Napolitain. M. Tumminelli apporte toute la documentation historique et iconographique de l'utilisation du cane corso mais aussi énormément de photos. Avec Vito Indiveri ils organisèrent les deux premières régionales S. A. C. C. des délégations Siciliennes et des Pouilles dont ils étaient les délégués régionaux.

Paolo Breber est le premier éleveur contemporain du cane corso. C'est un biologiste réputé pour ses recherches sur le mâtin des Abruzzes puis, suite à une conversation avec le prof. Giovanni Bonatti Nizzo, au sujet d'un molosse des Pouilles. Il commençait les recherches et en trouva trace en 1974. Il acheta une femelle venant de Foggia (Mirak) et commença un travail de sauvegarde. En effet au tout début des années 70, il fît les premiers mariages en vue de la récupération et de la sauvegarde de la race. De son premier mariage entre Aliot et Mirak naquît Dauno père de Basir. Conscient que la rédaction d'un standard oblige à trancher ainsi qu'à faire des choix, il prit progressivement ses distances d'avec le club n'étant pas d'accord avec ceux-ci, surtout sur la question du prognathisme comme caractéristique ethnique de la race.

Vito Indiveri fait parti de ces gens responsables de la récupération de la race à qui on doit réserver une place d'honneur. Il est particulièrement connu des aficionados, moins du grand public tandis qu'outre son travail de renseignement dû à sa profession de représentant de commerce, les chiens de son affixe DEL DYRIUM restent plus que jamais un exemple et admirés de tous. Vito Indiveri descend d'une famille où le Cane Corso était un auxiliaire de travail. En effet ils étaient charretiers et commerçants de chevaux. Mais avec la modernisation des méthodes de travail dans le monde rural, ces métiers tendaient soit à évoluer ou à disparaître, avec cette disparition, celle du cane corso. C'est avec le souvenir des chiens de son enfance qu'il entra en contact avec le Pr. Morsiani pour lui parler de cette race qu'il avait redécouvert à la toute fin des années 70. Le Pr Morsiani lui indiqua que dans le nord de l'Italie un groupe de passionnés s'affairait à la récupération ainsi qu'à la reconnaissance de cette race et qu'un travail avait commencé, Vito pris contact avec eux sans perdre de temps. Il fût charger de recenser les différents sujets en les photographiant, de relever les adresses où les chiens se trouvaient, de répertorier ceux-ci par groupement de sang suivant les familles à qui ils appartenaient, d'organiser des meetings de sujets rustiques, bref de dynamiser et susciter l'enthousiasme des propriétaires pour qui la cynophilie ne voulait rien dire. De là, a découlé son envie de faire plus et il commença ce qu'il nomme toujours son petit élevage amateur avec toujours cette volonté de faire connaître la race au plus grand nombre. A la cessation de son activité d'éleveur à la fin des années 90, le "partage" de ses chiens a permis à différents élevages de continuer à occuper les premiers rangs comme l'élevage Della Porta Di Pinta de Marianno Di Chicco, de la Valle Dei lord de Luigi Di Rienzo, Degli Elmi de Patrizia Colosimo pour ne citer qu'eux car ils ont repris directement les chiens avec lesquels Vito travaillait.

Williams Guitton, éleveur Français sous l'affixe "de la Guittonnie" œuvrant régulièrement avec l'élevage Degli Elmi, s'inscrit dans cette continuité du travail avec un beau palmarès à son actif, (à titre personnel ou à travers ses collaborations sont nés un jeune champion du monde, plusieurs champions de France, plusieurs champions du Luxembourg, de jeunes espoirs Européens, une jeune championne d'Italie et championne d'Italie, du meilleur junior S. A. C. C. 2005) regrette qu'on ne se penche pas plus sur cette dimension historique récente qui suffit particulièrement beaucoup à informer le nouvel éleveur ou les clubs de race hors Italie (ayant commencé après 1996) sur le travail effectué. Une meilleure connaissance de son passé sert à mieux appréhender son futur. La race n'étant pas née en 1996 comme semble le penser énormément de personnes. Comme on peut le constater la reconnaissance fût malgré tout assez rapide quoique pénible et compliquée et presque trop tardive. Jusqu'à la fin des années 80 aucune notion de commerce et d'argent n'a dominé la motivation de ces pionniers. Preuve en est , qu'à part l'élevage Dell'Antico Cerberus qui légitimement à continué, aucun de ces acteurs n'a eu d'activités commerciales avec cette race. Comme le souligne Williams Guitton : A la fin des années 80 l'enthousiasme se généralisa et des éleveurs improvisés ou non, en tout cas en dehors du programme de la S. A. C. C. commercialisèrent des chiens, surtout vers les U. S. A. où l'hétérogénéité est flagrante et même jusqu'à ne plus ressembler du tout à du cane corso. Le monde étant un "marché" potentiellement plus "juteux" que l'Italie seule, certaines anciennes figures de la S. A. C. C. allèrent jusqu'à rédiger un nouveau standard tendant à discréditer le travail accompli pour servir au mieux leurs intérêts.

A la question de l'hétérogénéité de la race, Williams Guitton répond que nul être n'est parfait mais que tout d'abord deux choses ont contribué à cet état de fait. Partant du postulat que la rédaction d'un standard nécessite à faire un choix ainsi qu'à trancher, incluant et excluant des sujets sur les critères choisis. L'explosion commerciale de la race qui n'avait pas de "stock" suffisamment grand pour apporter en bons chiens ce qui donna presque une situation où tout chien devînt un reproducteur en puissance et l'impossibilité de contrôler la traçabilité des souches hors du programme de la S. A. C. C. En s'informant il est assez facile d'éviter quelques erreurs de choix.

Williams Guitton[2]

Caractère et comportement

Comme pour l'ensemble des races de chiens, le caractère dépend des individus. Il y a par conséquent tout un panel de caractères allant du chien à tendance vraiment soumise au chien à particulièrement fort tempérament. Le caractère n'est pas héréditaire, mais les comportements de la mère influencent les chiots qui réagissent par imitation. Il est par conséquent important de ne pas choisir de chiot ayant une mère particulièrement agressive ou particulièrement peureuse.

Dans certains cantons en Suisse (surtout Genève), sont interdites la reproduction et l'acquisition de Cane Corso, mais aussi d'autres races reconnues dangereuses.

Références

  1. la coupe des oreilles (otectomie) est interdite en France depuis le 1er mai 2004
  2. Avec l'aimable autorisation de son auteur Williams GUITTON

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/03/2009.
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